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Речь Ива Омера

вкл. .

ECOLE N°4 JACQUES YVES COUSTEAU SPB RUSSIE 

Cinquantenaire de l’enseignement spécialisé en français, le lundi 19 octobre 2015. Discours prononcé par YO, invité par la directrice Mme Berlina, à s’exprimer. La salle était remplie d’enfants, parents, profs, de représentants de la ville de St Pétersbourg, de représentants de l’état français…



Mmes, Mlles, Mrs,

Madame la Directrice, je vous remercie de l’accueil bienveillant qui me vaut d’être ici parmi vous. C’est un triple honneur que vous m’avez réservé : en tant que citoyen français, en tant que compagnon de votre génie tutélaire, le Cdt Cousteau, enfin en tant qu’époux d’Alla Ivanovna.

Soyez assurée que l’école n°4 JYC est connue de SPB jusqu’à MRS et en bien d’autres endroits.

Quand en 1965, les dirigeants d’alors ont décidé de l’enseignement spécialisé en français, ils n’ont fait que suivre la tradition lancée par Pierre le Grand et ses successeurs.

A la même période, Cousteau lançait la grande expérience Précontinent III, dont j’ai été un des équipiers. Ce fut le plus beau mois de ma vie et ce fut une réussite.

Quand en 1994, il fut décidé, grâce au vote des enfants et après la grande concertation, école, direction, profs, parents, d’ajouter au fronton de votre école le nom de JYC, vous avez encore suivi la tradition. Diderot n’est pas loin, mais cette fois vous avez choisi la modernité. A l’heure où je vous parle, des milliers d’êtres humains plongent autour de la planète en utilisant une de ses inventions majeure.

L’espace intellectuel et humain de Cousteau s’appuyait sur la confiance en l’être humain. Il avait un don pour faire éclore en nous le meilleur de nous-mêmes. Nos rêves se mêlaient au sien et, toujours, ce rêve était suivi de la réalisation de ce rêve.

En lui, vous trouvez le chef, l’inventeur, le manuel, l’écrivain, le cinéaste…et tout ce qu’il nous demandait de faire, il l’avait fait avant nous. Son sourire, sa persuasion, son affabilité nous lançaient à sa suite.

Je suis fier d’avoir parcouru les océans avec lui et d’avoir mêlé une partie de ma vie à son aventure. Je suis fier d’être parmi vous ce soir, Mme la Directrice, car je vois comment, vous tous, vous savez pérenniser la mémoire qui a été remise entre vos mains. Soyez remerciée en mon nom et au nom des anciens de la Calypso.

Mais vous aussi, comme lui, offrez aux enfants l’espace où ils peuvent s’épanouir. Tout comme chez JYC, je vois la chaîne qui part de la direction vers les enfants, en passant par le corps professoral, les parents, chaîne qu’on peut remonter à partir des enfants.

Comment ne pas être ému quand je monte l’escalier de l’école et, qu’en haut, je vois le buste en bronze de Cousteau ou que je passe sous l’arche, à travers la machinerie de la Calypso, pour déboucher dans la galerie Cousteau qui mène au savoir. Comment ne pas être ému quand je vois l’uniforme des enfants au gilet bleu-mer et à l’écusson du petit dauphin qui va à l’école. Oui, les petits dauphins, en mer, vont à l’école et leur peau est aussi douce que celle d’un enfant.

Mes enfants, il y a un mot russe qui roule agréablement dans une bouche française et quand on le voit dans sa parure cyrillique ou latine, il prend une saveur particulière. C’est le mot Soyouz. Vous êtes, dans cette école, sur la rampe de lancement de votre aventure personnelle. Retournez-vous, regardez tout l’amour qui vous est donné par vos parents, vos profs, votre direction. Faites leur honneur et lancez-vous. Pas de raté au démarrage ! La vie est trop belle.

Alors, mes amis, merci de m’avoir écouté. On se revoit dans 50 ans ?...

Allez, avec moi, s’il vous plaît : Vive l’école n°4 JYC…

Et encore : Vive le bel esprit russe…

Merci à ma traductrice, Nastia, responsable de la section bilingue de français…

Yves OMER